Entrevue avec Me Simon Jolin-Barrette, avocat et candidat aux élections provinciales

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Après avoir terminé des études en droit à l’Université de Sherbrooke et y avoir complété des études de deuxième cycle, Me Simon Jolin-Barrette a décidé d’exercer en tant qu’avocat en droit public. Celui pour qui la valorisation de l’éducation est primordiale poursuit en parallèle à sa pratique des études de deuxième cycle en gestion publique à l’École nationale d’administration publique. Cet avocat qui a continuellement eu un intérêt marqué pour la politique et les affaires publiques a décidé de se lancer en politique, se présentant comme candidat aux prochaines élections provinciales sous la bannière de  la Coalition Avenir Québec. C’est avec plaisir qu’il accorde cette entrevue exclusive à Jurizone.

Jurizone: Maître Jolin-Barrette, vous êtes avocat depuis maintenant deux ans, comment vivez-vous l’expérience ?

Me Simon Jolin-Barrette: Je suis très heureux d’être un membre du Barreau du Québec depuis les deux dernières années. En effet, chacun des dossiers de ma pratique représente un nouveau défi, où il est possible d’acquérir de nouvelles connaissances sur l’état du droit.

Jurizone: Vous avez choisi de pratiquer en droit public. Quelles sont les raisons qui vous ont motivé à choisir cette branche du droit ?

Me Simon Jolin-Barrette: Mon choix d’exercer en droit public s’explique par mon intérêt envers le droit administratif et le droit constitutionnel. En effet, ces deux domaines de droit me passionnent et je souhaitais pouvoir exercer dans un champ de pratique où je pourrais mettre à profit mes connaissances et mon intérêt.

Jurizone: Vous avez obtenu une maîtrise en droit suite à la remise d’une thèse sur le droit constitutionnel à l’Université de Sherbrooke, pouvez-vous nous parler un peu de cette thèse ?

Me Simon Jolin-Barrette: Mon essai de maîtrise s’intitulait : «La réforme du Sénat canadien; une étude de droit comparé avec le Sénat australien».  Dans le cadre de cet essai, j’ai analysé le projet de réforme du Sénat canadien en vertu du projet de loi C-7, présentement à l’étape de la seconde lecture au Parlement fédéral. Ce projet de loi prévoit la modification de la durée du mandat des sénateurs en plus de modifier la méthode de nomination de ces derniers. L’analyse portait également sur les projets de réformes antérieurs des quarante dernières années.  Par la suite, j’ai analysé le fonctionnement du Sénat australien en regard des propositions du projet de loi C-7, à savoir s’il est possible au Canada de rendre la charge de sénateur élective et s’il est opportun de réduire la durée des mandats des sénateurs.  J’ai complété l’analyse de la problématique en évaluant le réalisme d’une réforme en regard de la constitution canadienne.

Jurizone: Qu’en est-il de votre expérience à la faculté de droit de l’Université de Sherbrooke en terme de programme, d’études, d’ambiance, de vie sociale ?

Me Simon Jolin-Barrette: J’ai adoré mon séjour à l’Université de Sherbrooke.  J’ai effectué mes études de baccalauréat et de deuxième cycle à cette université.  J’ai notamment complété le programme de common law et de droit transnational (juris doctor) dispensé l’été.  La faculté de droit de l’Université de Sherbrooke compte plusieurs programmes intéressant à son actif, notamment la formule du droit coopératif, le programme de droit-MBA ainsi que le programme de droit-biotech.  L’enseignement dispensé est de grande qualité et les professeurs sont disponibles.  Les classes de 60 étudiants favorisent l’apprentissage.  La vie sociale et universitaire est très agréable et plusieurs incitatifs sont mis de l’avant parla Ville afin d’accueillir chaleureusement les étudiants.

Jurizone: Vous poursuivez actuellement des études de deuxième cycle à l’École nationale d’administration publique. Or, la poursuite des études vous semble importante. Quelle est l’importance de l’éducation selon vous pour toute société ?

Me Simon Jolin-Barrette: Je pense que pour toute société, la valorisation de l’éducation est primordiale.  C’est par l’éducation qu’une nation peut se développer et augmenter la qualité de vie de ces citoyens.  Pour ma part, je poursuis des études de deuxième cycle en gestion publique à l’École nationale d’administration publique car je suis intéressé par les questions de gouvernance.

Jurizone: Vous avez  décidé de vous lancer en politique et êtes maintenant candidat. Est-ce que cette idée vous accompagnait depuis le début de vos études en droit ou vous avez fait ce choix récemment ?

Me Simon Jolin-Barrette: J’ai toujours eu un intérêt marqué pour la politique et les affaires publiques. Cependant, durant mes études universitaires, aucun des partis politiques provinciaux en place ne correspondait à mes attentes.  La création de la Coalition Avenir Québec a comblé ce vide. En effet, j’ai adhéré à ce parti puisque je considère que nous devons nous concentrer sur les véritables problématiques au Québec, notamment la santé, l’éducation et la saine administration des fonds publics plutôt que d’aborder la question constitutionnelle.

Jurizone: Durant vos études en droit à l’Université de Sherbrooke, vous avez fait du bénévolat. Pouvez-vous nous en parler ?

Me Simon Jolin-Barrette: Lors de mon séjour à l’Université de Sherbrooke, j’ai participé au programme «Coach-recrue» qui vise à parrainer un étudiant de première année au niveau académique et social.  De plus, j’ai été collaborateur au journal étudiant L’Obiter.

Jurizone: Quelle est selon vous l’importance du bénévolat dans notre monde d’aujourd’hui ?

Me Simon Jolin-Barrette: Le bénévolat est important dans notre monde. Il permet de participer à la vie active de la société et de redonner un peu de ce qu’elle nous apporte.

Jurizone: Quelles caractéristiques faut-il avoir pour quelqu’un qui souhaite se porter candidat à des élections ?

Me Simon Jolin-Barrette: Tout candidat qui désire se présenter à des élections doit être persévérant et avoir une bonne écoute.  Un candidat doit également être travaillant puisqu’une campagne électorale exige beaucoup de temps et d’énergie.

Jurizone: Certains n’hésitent pas à vandaliser des pancartes en pleine campagne électorale alors que les candidats en question n’ont souvent rien à avoir avec la reproche en question. Que pensez-vous d’une pareille situation au sein d’une démocratie ?

Me Simon Jolin-Barrette: Je pense que les actes de vandalismes sont inadmissibles.  En effet, notre démocratie nous permet de nous exprimer librement sur la place publique, dans les journaux et autres médias. Nous devons dénoncer ces actes irrespectueux et criminels.

Jurizone: Puisque vous vous présentez en politique, quelle est votre opinion sur le droit de vote sachant qu’ailleurs dans le monde, des gens aimeraient exercer leur droit de vote en toute liberté alors qu’ici certains sous-estiment la valeur de leur vote ?

Me Simon Jolin-Barrette: Je pense qu’il est très important d’exercer son droit de vote.  Le droit de vote a été acquis à la suite de nombreuses luttes historiques.  Nous avons la possibilité de choisir notre gouvernement et je crois que tout citoyen a le devoir de l’exercer.  Je souhaite que le taux de participation à la présente élection soit élevé et ce dans tous les groupes d’âge de la société.

Jurizone: Selon vous, pour s’assurer d’une bonne démocratie, un voteur doit-il voter par simple contestation ou doit-il bien analyser le profil du candidat, ses positions, la plate-forme électorale ?

Me Simon Jolin-Barrette: Je pense qu’il est opportun pour tout citoyen de consulter la plate-forme électorale de chacun des partis et de consulter le profil du candidat avant de voter puisque la personne élue sera le représentant de l’électeur pour les quatre prochaines années. Il s’agit  d’un choix important à faire puisque le parti au pouvoir décidera des orientations de la société québécoise pour les prochaines années.  De plus, les citoyens doivent s’assurer de la compétence de leur futur député.

Jurizone: Quelle est, selon vous, l’importance de l’implication des jeunes en politique, quel que soit le parti auquel ils aimeraient adhérer ?

Me Simon Jolin-Barrette: Très importante.  Le taux de participation chez les jeunes électeurs est faible et nous devons tenter d’intéresser davantage les jeunes à la politique puisque les décisions prises aujourd’hui auront un impact pour de nombreuses années à venir et nécessairement sur la société dans laquelle les jeunes vivront.

Jurizone: Avocat ou politicien ?

Me Simon Jolin-Barrette: Je suis avant tout un citoyen qui souhaite représenter les électeurs de la circonscription de Marie-Victorin. Je ne pense pas que l’on doit opposer l’avocat et le politicien.  Je suis un avocat qui a décidé de faire le saut en politique.

 

(c) Jurizone, 2012

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