Il est un jeune avocat déterminé et passionné. Après avoir pratiqué en droit criminel et pénal, il travailla en litige fiscal au sein de la Direction des oppositions de Revenu Québec. Toujours à la recherche de nouveaux défis, il se lança ensuite dans une toute nouvelle aventure, quittant Montréal pour aller faire sa Common Law à l’Université d’Ottawa. De retour à Montréal, il se mit à développer sa nouvelle passion : la course. Quelques temps plus tard, il décida de relever un tout nouveau défi : courir le Marathon de Montréal. Pour celui qui était asthmatique dans sa jeunesse, ce défi n’était plus simplement une question de passion. Pour cet avocat à l’esprit humanitaire, il fallait y joindre une cause. C’est alors qu’il décida de redonner à l’hôpital qui prenait soin de lui durant sa jeunesse : Il y ajouta donc le défi d’amasser des fonds pour la Fondation CHU Sainte-Justine, défi qu’il a dépassé ! À peine remis de son marathon de dimanche dernier (23 septembre 2012), nous avons voulu en savoir un peu plus sur ce jeune passionné.
Jurizone : Maître Melko, parlez-nous d’abord de votre pratique.
Me Jean-Paul Melko : J’ai d’abord pratiqué en droit criminel et pénal après y avoir fait mon stage, puis en litige fiscal au sein de la Direction des oppositions de Revenu Québec. J’ai aussi travaillé sur quelques mandats en droit civil (logement, contrats, immigration). Actuellement, j’étudie pour passer les examens du Barreau de l’Ontario, après avoir terminé ma Common law à l’Université d’Ottawa.
Jurizone : Nous avons appris que vous avez fait le Marathon de Montréal qui semble l’aboutissement d’une passion que vous avez développé récemment. Parlez-nous-en un peu.
Me Jean-Paul Melko : Je me suis en effet trouvé un nouveau passe-temps : celui de courir! Entre deux chapitres, je trouve le temps de courir à l’extérieur et de profiter des journées ensoleillées ! Je mets mes espadrilles, j’ajuste mes écouteurs et ma musique et je pars le chrono de ma montre pour courir 7 à 10 km environ par jour, 3-4 fois par semaine. La longueur et la fréquence de mes sorties ont augmentées dans ces dernières semaines puisque je m’entraînais pour le Marathon de Montréal qui a eu lieu dimanche dernier.
Jurizone : Avant de parler plus en détails du marathon, parlons un peu du passe-temps. Quelle est, selon vous, l’importance d’avoir un passe-temps en parallèle à la profession d’avocat ?
Me Jean-Paul Melko : Je pense qu’il est très important d’avoir un passe-temps, peu importe lequel, que ce soit le sport, la lecture, le cinéma, ou autre. Tant que ce ne soit pas de rester devant son compte facebook toute la journée ! Ceci est vrai surtout pour des professionnels, comme nous les avocats, qui avons souvent des journées très chargées et stressantes, que ce soit au bureau, à la cour ou même sur son blackberry ou iPhone ! Sans oublier à la maison pour ceux ayant des enfants! Le fait d’avoir un passe-temps, la course dans mon cas, me permet d’être avec moi-même et de me déconnecter de tout, du travail, des problèmes des autres, des obligations, de la vie sociale ! C’est un sentiment important qui permet de faire le vide, d’être dans ma bulle, de reposer l’esprit et le corps, même si ce dernier travaille ! Je pense que c’est indispensable à tout avocat qui veut être performant !
Jurizone : Depuis combien de temps pratiquez-vous ce sport?
Me Jean-Paul Melko : Depuis qu’un de mes amis m’a donné la piqûre, soit en 2010 alors que j’ai couru ma première course officielle, mon premier demi-marathon, celui de Montréal. J’avais complété les 21.1 kilomètes en 2 heures et 6 minutes et je me souviens d’avoir dit à mon ami qui m’accompagnait que je pouvais courir un 5 kilomètres additionnel…
Jurizone : Pourquoi vous avez choisi cela comme passe-temps ?
Me Jean-Paul Melko : D’abord pour rester en forme et ne pas avoir de problèmes de santé. Alors que j’étais asthmatique dans mon enfance, je trouvais ça très difficile quotidiennement. J’avais de la difficulté à respirer après toute activité, même celle qui exigeait peu d’effort. Or, avec la motivation, la détermination et la pratique, j’ai appris à surmonter cette condition jusqu’à l’éliminer complètement grâce à l’activité physique, et plus précisément grâce à la course à pied. Ensuite, j’ai décidé de courir le demi-marathon, puis le marathon pour une simple raison: fortifier ma confiance envers mes capacités, me surpasser et montrer aux autres que même un asthmatique peut un jour faire les mêmes sports et respirer le même air que tous et prétendre être un athlète et atteindre un rêve !
Jurizone : Est-ce à la portée de tous ?
Me Jean-Paul Melko : Oui, sans aucun doute! Plusieurs arrivent même à faire un IronMan ou un Triathlon, alors que le marathon est moins exigeant….bien que cette dernière activité soit tout aussi extrême pour le corps selon l’avis de mon médecin! Il n’y a pas d’âge non plus pour courir : on retrouve des enfants, des adolescents, tout comme des personnes plus âgées, dans la soixantaine et plus, qui sont parents et grands-parents de plusieurs enfants. L’autre jour, j’ai même lu dans le journal qu’une femme enceinte de 8 mois avait complété le 10km au Marathon de Montréal ! Je crois que toute personne qui a la motivation, la détermination, qui pratique et qui a confiance en elle-même peut devenir un bon coureur !
Jurizone : Parlons maintenant un peu du Marathon de Montréal. Comment a été votre course de dimanche ?
Me Jean-Paul Melko : La course s’est très bien passée, le départ était excitant avec les miliers de personnes rassemblées sur le pont Jacques-Cartier. Ça m’a permis de maintenir un rythme très rapide dès le début et ce, pendant plusieurs kilomètres sans trop m’épuiser alors que d’habitude mes premiers kilomètres sont les plus pénibles. Mes moments difficiles n’ont apparu qu’après avoir franchi le demi-marathon (21km) et ont empiré après le 30km, mes jambes souffraient beaucoup. J’ai alors accentué ma concentration sur la route et ma musique, avec quelques prières! La présence de la foule m’a aussi aidé à avancer.
Jurizone : Qu’avez-vous le plus aimé pendant votre course ?
Me Jean-Paul Melko : La température était parfaite, mis a part les quelques moments où le vent était contre moi. Aussi, j’ai bien aimé le départ et l’arrivée, sans oublier la foule le long du parcours ! C’était très motivant de recevoir des applaudissements et des “hi5” en bordure de route ! L’ambiance était aussi survoltée avec les nombreuses performances Rock tout au long de la course. Le marathon s’inscrivait pour la première fois dans le cadre du Rock’n’Roll Marathon series, le plus gros regroupement de coureurs au monde.
Jurizone : Comment on se sent lors des derniers kilomètres avant l’arrivée?
Me Jean-Paul Melko : On est à bout de souffle ! Nos jambes nous disent d’arrêter mais notre tête, ou notre égo, nous force à poursuivre ! En même temps, on est soulagé de tout ce qu’on a accomplit, de tous les kilomètres parcourus, et on se motive en disant qu’il ne reste que quelques kilomètres, quelques mètres, et qu’on peut y arriver. Là, les autres coureurs nous motivent, tout comme le meneur d’allure avec le lapin qui nous empêche d’abandonner, sans oublier la foule hystérique, prête à courir avec nous les derniers mètres et même à nous tirer par les bras ! À la ligne d’arrivée, je n’ai pas eu d’autre choix que d’élever mes bras pour saluer et remercier cette foule si exigeante et très fière ! C’était le soulagement total !
Jurizone : Êtes-vous satisfait du résultat final?
Me Jean-Paul Melko : Très satisfait et même surpris de ma performance! Je prévoyais le compléter entre 4h15 et 4h30, alors 4h13 est au-delà de mes attentes!
Jurizone : Vous avez décidé de courir et de ramasser en même temps des fonds pour la Fondation CHU Ste-Justine, pourquoi ?
Me Jean-Paul Melko : Pendant mon entraînement, je ne pensais qu’à une chose : être un meilleur coureur, avec plus d’endurance. Vers la fin, je me suis dit que je devais donner un sens à tout cet effort, à ma course. Je ne voulais plus courir seulement pour mon propre estime, je voulais courir mon premier marathon et faire en sorte que cet événement soit symbolique ! J’ai tout de suite pensé à ramasser des fonds pour une cause, et celle-ci s’est imposée par elle-même. Comme mentionné plus tôt, dans mon enfance, j’étais asthmatique et j’allais me faire traiter à l’Hôpital Sainte-Justine. J’ai donc voulu redonner à l’institution qui m’a aidé à surmonter ma condition et qui m’a permis de courir comme je le fais aujourd’hui. En même temps, j’ai voulu aider les autres enfants asthmatiques à arriver là où je suis arrivé, à pouvoir faire le sport qu’ils aiment sans obstacles ! La fondation CHU Sainte-Justine m’a offert cette chance en m’ayant permis de créer ma page web personnelle de collecte de fonds en ligne (voir le lien suivant : http://www.fondation-sainte-justine.net/faf/jpm_court_contre_lasthme). Ce fut simple et très rapide, compte tenu du cours délai avant mon marathon. En moins de dix jours, j’ai dépassé mon objectif et ramassé plus de 700$, montant qui sera versé à la Chaire de recherche clinique sur l’asthme pédiatrique (RECAP)! J’étais tellement motivé envers la cause que j’ai même offert de tirer au sort mon BlackBerry parmi tous les donneurs !
Jurizone : Avez-vous un prochain objectif pour cette passion ?
Me Jean-Paul Melko : J’aimerais faire le Marathon de New York, mais puisqu’il est en novembre prochain, je ne crois pas avoir le temps de me remettre de ma course du dernier week-end et de me préparer. Je prévois donc me remettre en forme tranquillement, en courant un peu, en allant au gym et en faisant peut être un peu de natation ! Pourquoi pas me préparer au Triathlon l’an prochain ?!
Jurizone : Qu’en est-il de votre prochain objectif de carrière ?
Me Jean-Paul Melko : Réussir le Barreau de l’Ontario et redevenir un avocat à temps plein à la fois au Québec et en Ontario !
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Bravo Me Melko que Dieu te protège dans tes entreprises.
Best/Regards
Ismael benoit Camara
Depuis Guinée-Conakry
Félicitations M. Melko! Voilà un exemple à suivre pour votre côté humanitaire!!! Vous m’inspirez beaucoup et vous démontrez que notre société a des gens généreux qui aiment donner et pensent aux autres. Bravo! En vous souhaitant bon succès dans vos projets futurs et bonne continuité dans la vie.