Elle est bachelière en droit et femme d’affaires. Après avoir travaillé avec des avocats sur des dossiers de recours collectifs, elle s’est lancée en affaires dans le domaine de la santé et du bien-être. Passionnée de sports, de voyages et de bénévolat, elle est également blogueuse et a un grand intérêt pour la justice sociale. Aider les autres est ce qui la rend heureuse. D’ailleurs, depuis 2016, elle est membre du comité administratif de La Fondation Petit Lapin qui a pour mission de permettre à chaque enfant atteint d’allergies alimentaires et de maladie cœliaque d’avoir un gâteau sans allergènes et sans gluten le jour de son anniversaire.
Celle qui rêve de faire une différence en matière d’accès à la justice vit sur le principe d’un proverbe qui en dit long pour elle : “La Justice est accessible à tous, au même titre que le Ritz.” Fidèle à son habitude, Jurizone vous fait découvrir l’humain derrière la personne. C’est avec plaisir que Mme Virginia Lauzon nous a accordé cette entrevue remplie de réflexions, d’expériences de vie et de conseils.
Jurizone: On dit que le droit mène à tout. Vous avez fait des études en droit avant de devenir entrepreneure, comment voyez-vous la synergie entre les deux domaines ?
Virginia Lauzon: Je trouve la synergie extraordinaire! J’ai voulu faire des études en droit pour connaître mes droits et pour aider les gens. L’objectif a toujours été de permettre aux gens de trouver des solutions à leurs problèmes. Dans mon entreprise, mon but est le même, c’est-à- dire d’être à l’écoute et d’offrir le meilleur de moi-même et de mes habiletés à autrui.
Jurizone: Quels sont les avantages de votre formation en droit pour vos affaires ?
Virginia Lauzon: Mes études en droit m’ont donnée rigueur, stratégies et réflèxes qui apportent énormément de richesse à mon cheminement entrepreunerial. Elles me permettent également d’avoir une plus grande crédibilité auprès de mes partenaires d’affaires et ma clientèle, surtout en ce qui a trait aux aspects juridiques de mon industrie.
Jurizone: Vous êtes vice-présidente régionale de Arbonne International, une compagnie respectant des principes de développement durable ayant à son portefeuille une gamme de produits de soins de la peau, de maquillage et de produits de nutrition. Pouvez-vous nous parler un peu plus de cette compagnie, de votre rôle et de ce que vous apporte votre formation dans le cadre de vos fonctions de vice-présidente régionale de la compagnie ?
Virginia Lauzon: La compagnie Arbonne est réellement l’intersection de la santé physique, mentale et financière pour tous. C’est une compagnie de santé mieux-être verte, pure et écologique, dont les produits sont formulés en Suisse, respectant de hauts standards de santé et de sécurité pour que le consommateur puisse bénéficier du meilleur de la nature et de la science. C’est également une opportunité remarquable d’entreprenariat pour quiconque souhaite se lancer en affaires à temps partiel ou à temps plein. Mon rôle en tant que Vice-Présidente est de former une trentaine ou plus d’entrepreneurs qui ont décidé de faire partie de mon équipe, et de leur donner la motivation et les outils nécessaires pour bâtir une source de revenus en partageant les produits Arbonne et l’opportunité d’affaires, et ce, à l’international. En somme, je suis une professionnelle du marketing relationnel, la deuxième industrie la plus croissante au monde, et grâce à ma formation, je peux expliquer efficacement la légalité du modèle d’affaires, en me fiant plus précisémment aux lois provinciales et canadiennes (Ex. : Analyse de la L.P.C.).
Jurizone: On sait qu’il y a un proverbe qui vient chercher la vocation en vous : “La justice est accessible à tous, au même titre que le Ritz.” Qu’en est-il ?
Virginia Lauzon: Je suis une mordue du droit social, et je trouve déplorable qu’une certaine classe d’individus n’ait pas un accès efficace à la justice. Le nombre de gens qui se représentent seuls puisqu’ils ne peuvent se permettre les honoraires d’un avocat, ou qui abandonnent la procédure, est ahurissant. Heureusement, beaucoup d’organismes et d’avocats sont en train de remédier à la situation. Ça donne espoir!
Jurizone: Parlant d’accès à la justice, qu’est-ce qui manque pour que le système de justice soit plus efficace selon vous ?
Virginia Lauzon: Il faudrait un peu plus de transparence, à mon avis. On voit de plus en plus de jeunes juristes créer le changement. Un exemple merveilleux de cet engagement est la firme Audax à Montréal. Ces deux avocates sont en train de révolutionner le droit, et affichent ce qu’ils chargent à l’avance et publiquement, en s’inspirant du droit européen.
Jurizone: Vous considérez que le droit social peut être à la fois rentable et attrayant. Comment voyez-vous ce jumelage ?
Virginia Lauzon: Le parfait exemple de ce jumelage est le recours collectif, ou plutôt, depuis la réforme du nouveau code, l’action collective!
Jurizone: Pouvez-vous nous en parler davantage de cette attention que vous avez pour les recours collectifs ?
Virginia Lauzon: Depuis mon jeune âge, j’ai toujours trouvé fascinant la question des recours collectifs (en demande). L’idée de défendre un groupe plutôt que de faire du cas par cas, est selon moi fort brillante et efficace. C’est une technique ingénieuse qui permet aux gens de s’attaquer aux « grands » de ce monde, car ensemble, ils ont plus de poids et ont une voix qui résonne!
Jurizone: Vous avez travaillé dans des cabinets d’avocats en recours collectifs, comment avez-vous trouvé l’expérience ?
Virginia Lauzon: J’ai trouvé l’expérience intéressante, mais c’est un domaine qui requiert énormément de patience, ce qui est loin d’être mon caractère!
Jurizone: Dans un autre ordre d’idées, vous avez une grande sensibilité envers les animaux et vous êtes végétalienne. Qu’est-ce qui vous a amené à adopter ce choix ?
Virginia Lauzon: Mon père est végétalien depuis plus de 15 ans, et un jour je me suis tout simplement réveillée, et j’ai pris la décision que je ne voulais plus contribuer à la souffrance animale, à la déterioration de l’environnement, et à l’injustice sociale. Ça faisait longtemps que mes habitudes de vie ne correspondaient pas à mes valeurs de santé, de compassion et de justice, et j’ai décidé de créer le changement que je voulais voir dans le monde, en commençant par ma fourchette et mes choix de consommation!
Jurizone: Vous êtes la fondatrice du blogue Vegan flower girl, pouvez-vous nous parler de ce blogue et de ses objectifs ?
Virginia Lauzon: Ce blogue est ma façon colorée et vibrante d’inspirer les gens à voir le mot « vegan » comme un mot d’amour, de plaisir et de joie, et de donner le goût aux gens de jeter un coup d’œil à ce merveilleux mode de vie, et à vivre en harmonie. C’est un blogue qui vise à rassembler tout le monde et qui prône l’ouverture et le respect. Je suis persuadée qui si les gens goûtaient aux fameuses ailes de poulet buffalo faites de choux-fleurs ou aux burgers « végé », ils tomberaient en amour!
Jurizone: Vous avez une grande conscience sociale et vous êtes entrepreneure. Comment voyez- vous l’importance de faire des affaires autrement de nos jours ?
Virginia Lauzon: Il est primordial pour moi d’être un exemple de succès et d’altruisme à la fois, car il est possible de vivre ses rêves et de rechercher l’abondance financière et émotionnelle, tout en pensant à comment on peut rendre ce monde meilleur. Je me lève tous les matins avec une seule chose en tête : qui vais-je aider aujourd’hui? À qui puis-je donner espoir? Comment puis-je améliorer la vie de quelqu’un? D’ailleurs, je fais un voyage humanitaire au Guatemala en Mars pour venir en aide à un orphelinat local. Aider les autres est au cœur de ma vie et de ce qui me rend heureuse.
Jurizone: Si vous avez un conseil ou un message à adresser aux étudiants en droit ou à des personnes qui cherchent une formation particulière de nos jours, qu’en est-il ?
Virginia Lauzon: Foncez. Les études en droit ne sont jamais perdues et vont vous donner une rigueur intellectuelle et une confiance en soi extraordinaires si vous restez fidèles à qui vous êtes. J’ai adoré mon BAC en droit civil, et les rencontres que j’ai faites lors de mon cheminement universitaire ont été magiques.
Jurizone: Avez-vous un message pour les plus vieux bien établis dans le domaine juridique ou le monde des affaires ?
Virginia Lauzon: Les jeunes comme moi sont en soif de mentorat et d’inspiration. Prenez le temps d’aller manger avec une personne qui vous admire, partagez votre savoir, vos conseils, votre sagesse, le temps d’un café. Une phrase, un mot clé, pourra changer la vie d’un jeune. Aussi, sachez qu’on peut apprendre d’une personne plus jeune. Il me ferait plaisir de voir plus de « baby boomers » se laisser inspirer et guider par des leaders de ma génération sur certains points. Restez ouverts d’esprit!
Jurizone: Comment voyez-vous l’avenir du droit et du système de justice ?
Virginia Lauzon: Le droit continue d’évoluer, et le système de justice, malgré ses lacunes, aide une multitude de gens. Je suis optimiste qu’il y aura de plus en plus de renouveau et même…plus de services et procédures en ligne. L’internet et le droit ne feront plus qu’un bientôt, ce qui pourrait peut-être même réduire les délais dans les tribunaux! On ne sait jamais!
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