On dit souvent que le droit mène à tout. Certains avocats se serviront de leur profession comme élan pendant que d’autres se concentreront à avancer sur le chemin traditionnel. Il y a des avocats à leur compte, des avocats au sein de firmes privées, des avocats dans le secteur public ou encore des avocats dans les différentes sphères de la société: politiciens, investisseurs immobiliers, gens d’affaires, professeurs, etc. Plus souvent qu’autrement, les avocats qui réussissent leur carrière font preuve d’initiative et de créativité. C’est le cas d’un jeune avocat qui n’a pas tardé à faire son nom dans le domaine juridique: Me Vincent Denault, avocat-consultant en communication non verbale. Il est aujourd’hui non seulement avocat comme les autres, mais il donne des formations et agit comme consultant dans un créneau de plus en plus en demande, la communication non verbale. Jurizone s’est entretenu avec lui.
Jurizone : Maître Denault, vous êtes avocat, formateur et intervenant. Comment vous définissez-vous de façon plus détaillée ?
Me Vincent Denault : La première partie de ma pratique professionnelle est axée sur le litige civil, commercial et administratif, la deuxième est axée sur la communication non verbale. Mon quotidien est un mélange de ces deux axes passionnants.
Jurizone : Vous mettez en évidence trois mots pour décrire votre pratique : « Droit. Communication. Litige. » Pouvez-vous nous en parler ?
Me Vincent Denault : Droit fait référence aux services offerts afin de favoriser la prévention de conflits; Litige, aux services offerts à l’occasion de contestations devant les tribunaux; Communication, à l’expertise développée en matière de communication non verbale.
Jurizone : La communication est d’une grande importance à tous les niveaux dans les différentes sphères de la société. Comment voyez-vous son rôle au niveau du droit ?
Me Vincent Denault : Du premier contact avec le client jusqu’à la salutation finale, à toutes les étapes d’un dossier avec chacun des intervenants, l’importance d’une communication sincère et efficace est indéniable. Dépendamment des circonstances, non seulement elle peut favoriser de meilleurs résultats mais aussi une économie de temps et d’argent.
Jurizone : Comment voyez-vous le rôle de la communication plus spécifiquement dans le règlement des litiges ?
Me Vincent Denault : Son importance, notamment l’aspect non-verbal de la communication, ne doit pas être négligée par l’avocat, que ce soit pour bien comprendre les messages qui lui sont transmis, par exemple les attentes du client et les motivations de la partie adverse, ou pour s’assurer que les messages qu’il transmet sont bien compris.
Jurizone : Vous écrivez souvent sur la communication non verbale. En quoi consiste cet aspect de la communication ?
Me Vincent Denault : Essentiellement, la communication non verbale peut être définie comme le transfert et l’échange de messages par tous les moyens à l’exception des mots.
Jurizone : Pouvez-vous nous présenter quelques trucs utiles en terme de communication non verbale ?
Me Vincent Denault : Lors de l’observation du non-verbal, il est important de mettre de coté ses préjugés. Le non-verbal doit être apprécié selon le contexte, il faut être prudent et résister à la tentation de sauter aux conclusions. Le non-verbal n’est qu’une pièce d’un plus gros casse tête, les formules magiques n’existent pas et il faut se méfier des croyances populaires.
Jurizone : Dans le cadre d’une communication, l’honnêteté est de mise. Vous avez écrit plus d’un article sur le mensonge. Quels sont les meilleurs trucs que vous suggérez aux avocats ou à tout individu afin de détecter plus facilement le mensonge dans le cadre d’une conversation ?
Me Vincent Denault : Aucun signe non-verbal permet à lui seul de détecter le mensonge avec certitude peu importe la personne et la situation, aucun signe non-verbal n’est comparable au nez de Pinocchio. Cependant, certains éléments dans la conduite d’un individu, par exemple l’expression d’émotions et les signes d’efforts cognitifs, permettent de se questionner sur ce qui est dit et ce qui ne l’est peut-être pas et d’identifier des zones où des investigations supplémentaires pourraient être justifiées. De la tête au pied, le non-verbal d’un individu peut être très révélateur, mais il faut être prudent et résister à la tentation de sauter aux conclusions.
Jurizone : Qu’en est-il des mots ? Est-ce qu’il y a des messages qui peuvent être sous-entendus ou cachés ?
Me Vincent Denault : Il est possible de repérer dans le choix des mots utilisés par un individu des indices susceptibles de révéler des messages cachés et des mensonges. Si l’importance du non-verbal est indéniable, l’importance des mots l’est tout autant.
Jurizone : Vous avez développé une grande expérience au niveau de la communication non verbale. Cela vous a mené à offrir une formation reconnue par le Barreau du Québec sous le titre « La recherche de la vérité : communication non verbale et détection du mensonge. » Pouvez-vous nous parler un peu plus de cette formation et de son contenu ?
Me Vincent Denault : Comme son nom le dit, il s’agit d’une formation sur la communication non verbale et la détection du mensonge. J’aborde pendant 3 heures une foule de questions, notamment afin que les participants comprennent mieux ces sujet et soient mieux outillés dans leurs recherches d’indices d’écarts entre ce qui est dit et ce qui ne l’est peut-être pas.
Jurizone : À qui s’adresse la formation ?
Me Vincent Denault : Principalement aux personnes oeuvrant dans le milieu juridique et des affaires, elle s’adresse aussi aux professionnels de différentes autres sphères pour qui la recherche de la vérité et la communication sincère et efficace est une priorité.
Jurizone : Comment les gens intéressés peuvent-ils s’inscrire ?
Me Vincent Denault : Il suffit de me contacter par téléphone ou par courriel afin que les informations concernant les dates et les frais de participation leurs soient transmises.
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